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Présentation générale de la Trousse à outils pour le bien-être à l’école

La trousse à outils comprend deux grands axes : le bien-être des élèves et le bien-être de l’équipe scolaire. Les premiers modules se concentrent sur les moyens de favoriser le bien-être des élèves, tandis que les deux dernières sections sont conçues pour offrir au personnel enseignant, au personnel de santé scolaire et aux administrateurs des activités d’apprentissage professionnel visant à soutenir le bien-être de l’ensemble de l’équipe scolaire. La liste des modules inclus dans la trousse à outils est présentée ci-dessous :

Modules sur le bien-être des élèves

  • Module 1 : Le bien-être à l’école
  • Module 2 : Connexité à l’école
  • Module 3 : Mettre à profit les points forts des élèves
  • Module 4 : Favoriser le pouvoir d’agir, la voix et l’autonomie des élèves
  • Module 5 : Renforcer la résilience des élèves

Modules sur le bien-être de l’équipe scolaire

  • Module 6: Mieux-être et résilience des équipes scolaires
  • Module 7: Leadership Positif

La Trousse à outils sur le bien-être à l’école a été élaborée pour le Consortium conjoint pancanadien pour les écoles en santé (CCES) par la Dre Patricia Peterson et le Dr Bill Morrison, de WMA Wellness, Inc. Ils souhaitent remercier les membres du Comité consultatif du CCES qui ont apporté leur soutien et leurs commentaires pendant l’élaboration de la trousse à outils.

Aperçu du module : Objectif et champ d’application

Ce module commence par une vue d’ensemble du bien-être, en intégrant les idées émergeant de la santé mentale et de la promotion de la santé mentale positive. Le thème central du bien-être à l’école est abordé dans le contexte de la recherche et des pratiques associées au Cadre des écoles promotrices de santé. À la fin de ce module, les concepts liés aux actions de collaboration axées sur le bien-être à l’école sont présentés.

Objectifs de ce module :

  • Comprendre le modèle bi-dimensionnel de la santé mentale
  • Reconnaître les avantages liés à l’adoption d’une approche du bien-être à l’école dans le cadre des écoles promotrices de santé
  • Améliorer les efforts de planification des actions liées à la promotion du bien-être à l’école

Définition du bien-être à l’école

La conceptualisation du bien-être des jeunes par l’Organisation mondiale de la santé va au-delà d’une simple focalisation sur les préoccupations ou les problèmes de santé mentale, en mettant l’accent sur une perspective de développement liée à la croissance et à l’épanouissement. La santé mentale positive englobe des caractéristiques telles que la promotion d’un sentiment d’identité positif, l’acquisition de compétences sociales et émotionnelles, la croyance en sa capacité inhérente d’apprendre, l’engagement des forces et la réalisation du potentiel personnel. Les écoles qui mettent l’accent sur la santé mentale positive favorisent un sentiment de compétence culturelle, d’inclusion et d’indigénéité dans leurs interactions avec les élèves, les familles et l’ensemble de la communauté.

Les termes “santé mentale” et “santé mentale positive” sont définis dans le modèle à deux dimensions du bien-être de Keyes (2016). La première dimension implique la reconnaissance des défis personnels en matière de santé mentale et la nécessité d’un soutien personnalisé, tandis que la seconde met en évidence le potentiel de développement positif des individus lorsqu’ils bénéficient des conditions environnementales nécessaires à leur épanouissement. Conformément à la dimension d’épanouissement de Keyes, la recherche en éducation a mis l’accent sur la création d’un environnement d’apprentissage positif pour promouvoir le bien-être des élèves et leur capacité à apprendre et à s’épanouir (Keyes, 2016).

Promouvoir le bien-être à l’école signifie comprendre les perspectives et les pratiques qui créent les conditions d’un environnement scolaire sain où les élèves et les équipes scolaires font l’expérience du bien-être (émotions positives, satisfaction de la vie) et de l’épanouissement (développement positif, objectif et résilience) dans leurs routines d’apprentissage et leurs interactions quotidiennes (McMahan & Estes, 2011).

Modèle du double continuum de la santé mentale

Westerhof et Keyes (2010) ont identifié la présence de santé mentale et de bien-être comme étant florissante, et l’absence de bien-être comme étant languissante. Dans leur étude portant sur plus de 1 200 adolescents âgés de 12 à 18 ans, ils ont constaté qu’environ 38 % des adolescents étaient épanouis, 56 % étaient modérément en bonne santé mentale et 6 % languissaient. Les écoles peuvent faire une différence positive dans le parcours de chaque élève vers l’épanouissement en créant des environnements qui favorisent le bien-être.

Besoins de bien-être psychologique des personnes

La recherche en éducation et les politiques scolaires au Canada soulignent l’importance de construire et d’intégrer des pratiques relationnelles dans les routines de l’école et de la salle de classe qui contribuent aux besoins de bien-être des élèves et des éducateurs. Selon la théorie de l’autodétermination (TAD) de Deci et Ryan, les besoins de bien-être comprennent le besoin d’appartenance (par exemple, avoir des liens positifs ; être inclus), le besoin de compétence (par exemple, reconnaître ses points forts ; être valorisé) et le besoin d’autonomie et de soutien (par exemple, avoir une voix/un choix).

La satisfaction des besoins de bien-être améliore également le fonctionnement positif en ce qui concerne le développement scolaire des élèves, notamment leur engagement en classe, leur persévérance scolaire, leur créativité et leur apprentissage autorégulé. Selon le Conseil de la santé du Nouveau-Brunswick (2019), la satisfaction de ces trois besoins de bien-être ” mène à des comportements adaptatifs soutenus tels que la participation à des activités physiques, une alimentation saine et moins de comportements inadaptés tels que le tabagisme ” (p. 29). Dans l’ensemble, la satisfaction de ces trois besoins de bien-être est essentielle à une santé mentale positive, également appelée “ mieux-être psychologique “.

Une étude canadienne récente appliquant la TAD dans des sites d’éducation alternative a montré que les élèves ayant des besoins d’apprentissage diversifiés ont indiqué que leurs besoins d’appartenance, de compétence et d’autonomie avaient été satisfaits dans le cadre de leurs activités d’apprentissage, et que ces approches avaient eu un impact positif sur leurs relations avec l’école, leur sentiment de bien-être et leur apprentissage (Hofer, Perry, et al., 2021).

Écoles promotrices de santé

Pour les enfants et les jeunes, les années passées à l’école sont des périodes critiques pour leur développement physique, socio-affectif et cognitif. Le développement positif des enfants et des jeunes est associé à de meilleurs résultats en matière de santé plus tard dans la vie. Étant donné que les enfants et les jeunes passent une grande partie de leur journée dans le cadre scolaire, les écoles deviennent un cadre important pour la promotion des pratiques (McIsaac et al., 2017).

Une étude britannique portant sur de jeunes adolescents et des enseignants de 25 écoles secondaires a révélé que des niveaux de bien-être plus élevés chez les enseignants étaient associés à un meilleur bien-être des élèves et à une détresse psychologique moins importante chez ces derniers. Les auteurs de cette étude ont indiqué que l’association entre le bien-être des enseignants et celui des élèves pouvait s’expliquer, en partie, par la qualité des relations entre les enseignants et les élèves (Harding et al., 2019).

Définition des écoles-santé

L’Organisation mondiale de la santé a reconnu au niveau international le Cadre des écoles promotrices de santé comme un modèle qui souligne l’importance des communautés scolaires en tant que lieux clés pour la promotion de la santé et du bien-être des enfants, des jeunes et des adultes.

“Une école promotrice de santé est définie comme une école qui renforce constamment sa capacité à être un lieu sûr et sain pour vivre, apprendre et travailler. Le concept d’école-santé est une approche globale de la promotion de la santé et de la réussite scolaire dans les communautés scolaires, qui consiste à tirer parti du potentiel organisationnel des écoles pour favoriser les conditions physiques, socio-émotionnelles et psychologiques nécessaires à la santé ainsi qu’à des résultats éducatifs positifs. ” (OMS & UNESCO, p.1, 2021)

Cadre des écoles promotrices de santé

Le Cadre des écoles promotrices de santé a été appliqué dans de nombreuses régions comme moyen d’incorporer une approche globale ou à l’échelle de l’école pour créer des environnements éducatifs favorables à la santé. La mise en œuvre du modèle et des approches de bien-être à l’échelle de l’école a été associée à des améliorations dans de nombreux domaines de la santé des élèves, des comportements liés à un mode de vie sain et de l’apprentissage (OMS et UNESCO, 2021).

Une approche du bien-être à l’échelle de l’école peut avoir des effets positifs sur les élèves, en améliorant leur ouverture à recevoir un soutien émotionnel et en les sensibilisant davantage aux types de comportements et de choix qui favorisent une bonne santé mentale personnelle (Donovan, Drane et Anwar-McHenry, 2023). Les éducateurs ont fait état de résultats similaires, soulignant la valeur des approches globales du bien-être qui impliquent les élèves et les enseignants.

De nombreuses études ont mis en évidence les avantages des approches axées sur le bien-être à l’école, qui influencent positivement l’adaptation et l’engagement scolaires des élèves, ainsi que la santé mentale positive et la qualité de vie des élèves et des membres du personnel de l’école (Montemurro et al., 2023 ; Jennings & Greenberg, 2009 ; Fung et al., 2012 ; Faught et al., 2017).

Principes directeurs et normes de l’école-santé

Au Canada, le CCES a réalisé une analyse documentaire approfondie et un processus de recherche de consensus avec 53 experts des provinces et territoires afin d’identifier un ensemble de normes et d’indicateurs associés pour des écoles promotrices de santé. Les normes sont des principes directeurs pour la mise en œuvre et le maintien de l’approche dans les établissements d’enseignement au Canada. Ces normes sont organisées en quatre catégories : L’école promotrice de santé, les catalyseurs, les valeurs canadiennes et l’amélioration de la qualité.

L’école promotrice de santé

  1. L’école engage la communauté dans la mise en œuvre et le maintien de l’approche des écoles promotrices de santé.
  2. La direction de l’école se consacre à l’approche des écoles promotrices de santé.
  3. Les politiques scolaires soutiennent l’approche des écoles promotrices de santé.
  4. L’environnement scolaire est propice à la sécurité, à la santé et au bien-être des élèves et du personnel de l’é
  5. Le programme scolaire et l’éducation à la santé préparent les élèves à un avenir sain.

Facilitateurs

  1. Le système de gouvernance donne la priorité à l’approche des écoles promotrices de santé et la soutient.
  2. Les services de santé scolaire contribuent à la santé et au bien-être de tous les élèves.

Valeurs canadiennes

  1. L’école promeut l’équité, la diversité, l’inclusion, l’accessibilité et l’indigénéité.

Amélioration de la qualité

  1. Le suivi et l’évaluation contribuent à la mise en œuvre et au maintien de l’approche des écoles promotrices de santé.

Télécharger les Normes et indicateurs canadiens pour les écoles-santé

Méthodes globales de santé à l’école dans le Cadre des écoles promotrices de santé

Les principes directeurs précédents pour la santé publique soulignent également l’engagement du CCES à fournir des pratiques de santé scolaire globales pour promouvoir le bien-être à l’école. Approches globales de la santé à l’école :

  • Affirmer que les enfants et les jeunes en bonne santé physique et émotionnelle ont plus de chances de réaliser leur potentiel scolaire.
  • reconnaître que le cadre scolaire peut contribuer de manière positive à la bonne santé mentale des élèves
  • Promouvoir la conviction que des choix de vie sains ont un impact positif sur la santé physique et le bien-être émotionnel.
  • Intégrer la santé dans tous les aspects de la vie scolaire et de l’apprentissage
  • Faire le lien entre les préoccupations et les systèmes de santé et d’éducation
  • nécessitent le soutien et la collaboration des familles, des membres de la communauté et des prestataires de services (JCSH, 2013).

Les méthodes de promotion de la santé à l’école intègrent une approche globale de l’école comprenant quatre éléments interdépendants :

  • Milieu social et physique : Sécurité physique et émotionnelle ; climat de l’école et de la classe ; utilisation des espaces physiques.
  • Enseignement et apprentissage : Différences et diversité dans la classe ; pratiques culturellement pertinentes ; méthodes coopératives ; pratiques favorisant l’autonomie ; applications axées sur les forces ; développement des compétences sociales.
  • Politiques : Politiques de leadership positif ; politiques qui favorisent des environnements sûrs et bienveillants ; politiques d’inclusion ; politiques de discipline qui restaurent et rétablissent les liens ; politiques de développement professionnel et de formation ; politiques de services aux étudiants qui fournissent un soutien en temps opportun et politiques partagées qui garantissent la collaboration du système.
  • Partenariat et services : Contacts et communications soutenus avec les familles ; programmes de mentorat entre adultes et élèves ; partenariats avec des organismes d’aide aux familles et aux jeunes ; activités de mobilisation à l’échelle de l’école et de la communauté (Morrison & Peterson, 2013).

En cliquant sur chaque élément du schéma des écoles promotrices de santé ci-dessous, vous pourrez télécharger une série de pratiques de santé mentale positive visant à promouvoir le bien-être à l’école. Ces pratiques sont décrites dans la publication de 2013 du CCES intitulée Le milieu scolaire comme terrain propice à la promotion de la santé mental positive.

Le milieu scolaire comme terrain propice à la promotion de la santé mental positive

Le bien-être en action : Principaux enseignements des écoles canadiennes

Dans le cadre d’une étude récente portant sur six districts scolaires canadiens, 55 membres de la communauté scolaire ont participé à des entretiens individuels semi-structurés afin d’explorer leurs histoires respectives sur la manière et les raisons pour lesquelles ils ont été en mesure de transformer leur environnement scolaire en un environnement qui donne la priorité au bien-être. Les résultats de cette étude ont révélé cinq idées clés liées à la promotion du bien-être à l’école (Montemurro et al., 2023). Les perspectives de promotion de la santé à l’école définies dans cette étude sont les suivantes :

  1. Valoriser les perspectives liées au bien-être individuel et collectif

Les participants à cette étude ont conceptualisé le bien-être comme étant multiforme et englobant divers aspects (par exemple, physique, émotionnel, social, spirituel, environnemental)

Les chercheurs ont noté que les aspects spécifiques du bien-être varient d’un individu à l’autre, devenant plus ou moins importants à certaines étapes de la vie ou dans des contextes spécifiques. Outre les aspects individuels du bien-être, les participants ont souligné l’importance du bien-être collectif et sa pertinence pour l’environnement d’apprentissage scolaire et le lieu de travail.

  1. S’occuper simultanément du bien-être des élèves et du personnel

Dans toutes les communautés scolaires, les participants ont indiqué que les besoins en matière de bien-être des élèves et du personnel étaient interconnectés et devaient être abordés de manière globale plutôt qu’isolée. Dans certains districts scolaires, l’accent mis initialement sur le bien-être des élèves par l’intégration de l’apprentissage social et émotionnel dans les programmes d’études ou par des changements apportés à l’environnement social ou physique s’est accompagné de conversations plus approfondies et d’efforts déployés à l’échelle de l’école pour promouvoir la santé et le bien-être du personnel.  L’amélioration simultanée du bien-être des élèves et du personnel est considérée comme essentielle à la création d’environnements d’apprentissage et de travail positifs.

  1. Obtenir le soutien des dirigeants pour donner la priorité au bien-être

Le leadership de l’école et du district a été identifié comme essentiel pour soutenir et maintenir le bien-être en tant que priorité. Dans certains cas, les responsables de district ont été identifiés comme le catalyseur de la promotion de la valeur et de la vision des initiatives de bien-être dans les écoles. Des messages clairs et des échanges d’informations, ainsi que la modélisation des pratiques de bien-être par les dirigeants, ont également été jugés utiles pour renforcer l’accent mis sur le bien-être à l’école.

  1. Coordonner les initiatives en faveur du bien-être et relier les actions des champions scolaires

Dans certaines régions, la coordination centrale des initiatives de bien-être a été entreprise au niveau du district, les actions liées au bien-être étant dirigées ou organisées par des champions au niveau de l’école. Les champions du bien-être comprenaient souvent des élèves et des membres du personnel qui jouaient un rôle clé dans la conception, la planification et l’exécution des actions de bien-être au sein de l’école. Les coordinateurs du district central, décrits comme possédant de solides connaissances sur le bien-être à tous les niveaux de développement, ont souvent joué un rôle de coach pour les champions des écoles, en élaborant des plans et des solutions viables pour répondre aux défis émergents.

  1. Promouvoir la connexité à l’école

Des opportunités informelles et plus structurées ont été offertes aux membres de la communauté scolaire pour qu’ils puissent discuter, travailler au sein d’équipes collaboratives et s’amuser ensemble. Ces possibilités ont été jugées bénéfiques pour favoriser un sentiment d’appartenance et renforcer l’accent mis sur le bien-être à l’école. Le développement d’un environnement scolaire relationnel a favorisé la promotion d’émotions positives et encouragé les discussions sur le bien-être.

Ces “occasions de connexion” ont été identifiées comme des opportunités efficaces pour le lancement et la formulation d’actions en faveur du bien-être à l’école, grâce à l’engagement de diverses voix d’élèves, de membres du personnel et de la direction de l’école. Ces échanges ont encouragé la participation significative et la prise de décision des membres de la communauté scolaire, favorisant leur appropriation des activités ou initiatives prévues en matière de bien-être. Dans de nombreux cas, les lieux de dialogue au sein du lieu de travail et de l’environnement d’apprentissage de l’école ne se sont pas limités à la seule question du bien-être à l’école, mais ont pris la forme de conversations informelles et positives au cours desquelles les membres de la communauté scolaire ont partagé leurs forces, leurs besoins et leurs défis personnels. Le fait de donner la parole aux éducateurs, aux administrateurs et aux élèves a été considéré comme un moyen efficace d’accroître la pertinence des activités de bien-être et de renforcer leur participation collective (Montemurro et al., 2023).

Suivi et évaluation du système de santé publique Initiatives en faveur du bien-être

“ Le suivi et l’évaluation jouent un rôle fondamental dans l’approche EPS, aidant à en documenter les progrès et les réalisations (p. ex. en matière d’apprentissage et de santé), à cerner les défis et les besoins émergents qui s’y rapportent ainsi qu’à guider sa mise en œuvre et son maintien. Le suivi et l’évaluation consistent habituellement à recueillir des renseignements sur chaque norme et indicateur auprès des administrations provinciales et territoriales, des autorités scolaires, des écoles, des élèves et d’autres membres de la communauté scolaire afin de suivre les activités et les réalisations liées à l’EPS. Il s’agit ensuite de résumer et de communiquer cette information pour la poursuite des efforts de mise en œuvre et de maintien de l’approche ” (CCES, 2023, p. 28).

La collecte et l’analyse des données sont essentielles pour évaluer le succès des initiatives de bien-être mises en œuvre au niveau du district ou de l’école. Ces efforts doivent inclure diverses sources de données qui facilitent la triangulation des données et qui permettent une compréhension globale du cadre scolaire (évaluation du contexte), du déploiement des activités ou initiatives de bien-être (évaluation du processus) et des domaines de changement ou d’impact potentiels liés au bien-être à l’école (évaluation des résultats) (JCSH, 2023 ; Morrison & Peterson, 2024).

La collecte de données peut faire appel à un éventail de méthodes et de participants, notamment :

  • Les élèves fournissent un retour d’information sur leurs expériences, leurs besoins et leur bien-être, ainsi que sur leur engagement dans des activités de bien-être au sein de leur classe ou de leur école. Parmi les méthodes de collecte de données, on peut citer les séances structurées de retour d’information en classe, les séances d’entretien avec des groupes cibles à tous les niveaux de développement, ou l’utilisation d’enquêtes en ligne sur le pouls qui évaluent des facteurs tels que le bien-être des élèves, l’engagement et la qualité des relations à l’é
  • Éducateurs, enseignants et administrateurs partageant leurs observations sur l’engagement des élèves et leur réceptivité aux initiatives de mieux-être à l’école, ainsi que sur les expériences liées au bien-être personnel, à l’environnement d’apprentissage ou à la culture du lieu de travail. Parmi les méthodes de collecte de données, on peut citer les observations, les rapports d’évaluation formative qualitative ou descriptive, les entretiens individuels ou avec des groupes de discussion, ou l’utilisation de mesures standardisées liées à l’environnement scolaire.
  • Les parents et les membres de la famille partagent leurs points de vue sur l’influence ou l’impact perçu des initiatives sur le bien-être, l’apprentissage ou l’engagement des élèves, ou leurs commentaires sur leur rôle.
  • Sources de données au niveau de l’école ou du district qui s’alignent sur les objectifs des initiatives de bien-être peut s’agir, par exemple, d’enquêtes sur la santé ou le bien-être des élèves, d’enquêtes sur l’engagement des employés, d’enquêtes sur la perception des parents ou d’autres systèmes permettant de suivre l’engagement, la participation ou l’adaptation des élèves.
  • Les professionnels de la santé, le personnel chargé du bien-être et les parties prenantes de la communauté collaborent à des initiatives et échangent des informations sur la mise en œuvre et l’impact des activités ou des initiatives liées au bien-être de l’école et de la communauté. Les exemples de sources de données comprennent les forums de discussion, les entretiens individuels ou avec des groupes de discussion, ou les processus de consensus collaboratif pour évaluer les progrès réalisés par rapport aux indicateurs de bien-être de l’école ou des écoles promotrices de santé.

Lorsque des données provenant de sources multiples sont recueillies et compilées selon un calendrier structuré, des rapports de suivi des progrès peuvent être créés, partagés et examinés. Ces méthodes permettent de fournir des orientations fondées sur des données probantes pour l’amélioration continue des initiatives, des approches ou des pratiques en matière de bien-être à l’école. Pour déterminer les sources potentielles de données accessibles, il convient d’examiner les approches de collecte de données, les mesures ou les systèmes de rapports existants au niveau de l’école et du district. L’utilisation des sources de données actuelles et les efforts de collecte de données doivent être alignés sur les indicateurs de processus et de résultats définis liés aux indicateurs du CCES (JCSH, 2023 ; Morrison & Peterson, 2024).

Utiliser les sondages éclairs pour le contrôle en temps réel

L’un des éléments clés d’un suivi efficace du bien-être est la capacité à saisir des données opportunes et exploitables qui reflètent la santé mentale, l’engagement et l’expérience scolaire des élèves. Les sondages éclairs constituent une méthode brève, accessible et numérique pour prendre régulièrement des nouvelles des élèves, ce qui permet aux écoles de suivre les changements au fil du temps et de réagir de manière proactive aux tendances émergentes.

L’une de ces initiatives novatrices est le « Youth Check-In (YCI) du Nouveau-Brunswick », une sondage provinciale axée sur les élèves et conçue pour évaluer le bien-être des jeunes en temps réel. La sondage YCI est menée deux fois par an et fournit aux écoles une vue d’ensemble de la santé mentale des élèves, de la pertinence de l’école et des relations sociale. Les avantages de l’utilisation d’une sondage éclair telle que le YCI sont les suivants :

  • Format rapide et engageant : Il ne faut que 2 à 5 minutes aux élèves pour répondre aux enquêtes Pulse, ce qui garantit un taux de participation élevé sans perturber le temps d’apprentissage.
  • Des informations immédiates au niveau de l’école : Des rapports sont automatiquement générés après chaque période d’enquête, offrant des données en temps réel pour informer les stratégies à l’échelle de l’é
  • Confidentiel et exploitable : Les réponses individuelles restent anonymes, mais les résultats agrégés mettent en évidence les principales tendances, ce qui permet aux écoles d’ajuster leurs pratiques, d’améliorer les systèmes de soutien et de promouvoir le bien-ê
  • L’évaluation comparative au fil du temps : Des contrôles répétés tout au long de l’année scolaire permettent aux écoles de suivre les progrès, d’identifier les tendances et de valider leurs efforts pour favoriser le bien-être des élèves.

Réalisation des sondages éclairs dans les écoles

Les écoles désireuses d’adopter une approche par sondage peuvent envisager d’intégrer un système similaire au modèle YCI dans leur cadre existant de promotion de la santé à l’école. En recueillant régulièrement les commentaires des élèves sur les indicateurs de bien-être, les écoles peuvent renforcer la voix et l’engagement des élèves dans la prise de décision et améliorer les initiatives en faveur du bien-être des jeunes grâce à des interventions fondées sur des données probantes.

Pour explorer l’application complète des enquêtes par sondage dans les écoles du Nouveau-Brunswick, un exemple de rapport « Youth Check-In (YCI) » peut être téléchargé à titre de référence, fournissant des informations supplémentaires sur la façon dont les écoles ont tiré parti de cet outil pour promouvoir l’épanouissement des élèves et des environnements d’apprentissage positifs.

Exemple de rapport YCI (Disponible en anglais seulement)

Regarder une vue d’ensemble de la YCI

(Disponible en anglais seulement)

Approfondi