Module 3 : L’engagement des jeunes en action : Initier l’engagement des jeunes

À ce stade, vous avez probablement une bonne compréhension de ce qu’est l’engagement des jeunes et de son importance. Cette section “Comment faire” décrit le processus pratique, offrant des outils et des pratiques fondées sur des données probantes pour engager efficacement les jeunes en personne et en ligne. Le guide pratique est organisé selon le modèle conceptuel de l’engagement des jeunes du CEEJ et fournit des conseils et des techniques pour lancer, soutenir et mettre en œuvre des programmes et des activités significatifs en matière d’engagement des jeunes.

N’oubliez pas que l’intégration de l’engagement des jeunes au niveau du système ou de l’organisation nécessite des conditions de préparation et de changement.

Le cadre d’institutionnalisation de la participation de Kirby¹⁹décrit quatre étapes de changement afin de promouvoir l’engagement des jeunes :

Le déblocage consiste à reconnaître la nécessité de changer et de débloquer les attitudes et les styles de travail existants. Les croyances et les pratiques existantes, ainsi que les pressions extérieures (gouvernement, bailleurs de fonds, etc.) doivent être dégelées.

Le passage des connaissances à l’action peut être facilité par la désignation de “champions” au sein des organisations et des systèmes. La catalysation doit être soutenue par la direction et impliquer les jeunes dès le début du processus, car la vision de l’engagement des jeunes s’inscrit dans la culture et la politique actuelles de l’organisation/du système.

L’interiorisation du changement implique de renforcer les capacités du personnel en lui consacrant du temps et des ressources pour le recrutement, la formation, la pratique et l’évaluation, afin que l’engagement devienne durable au sein des organisations et des systèmes.

L’institutionnalisation de l’engagement des jeunes dans les politiques et les normes est nécessaire pour qu’il devienne une pratique courante.

Les cadres d’indicateurs inclus dans chaque section du guide pratique utilisent ces quatre étapes du changement comme points de référence.

Vous savez donc que l’engagement des jeunes est important et vous souhaitez renforcer la voix et les opportunités des jeunes dans votre école, votre ministère ou votre organisation. Cette section présente les étapes clés pour initier l’engagement des jeunes.

Étapes initiales pour les responsables politiques et les décisionnaires

1. Initier le changement de culture

Au niveau du système, la première étape vers un engagement significatif des jeunes consiste souvent à faire évoluer les cultures. Il s’agit de dégeler la culture existante et d’identifier les points forts et les domaines dans lesquels l’engagement des jeunes pourrait déjà avoir lieu ou avoir le potentiel d’être initié. Les champions catalysent les changements culturels en aidant les autres à comprendre la valeur et la nécessité de l’engagement des jeunes. Les champions mettent en avant des exemples de réussite et recherchent activement et créent des opportunités d’engager les jeunes dans des projets, dans l’élaboration de politiques et/ou dans la gouvernance.

2. Évaluer l’état de préparation de l’organisation

Au niveau du système, trois conditions essentielles doivent être réunies pour que les enfants et les jeunes participent à la prise de décision :

1. Les attitudes culturelles qui encouragent la participation des jeunes ;
2. Les structures politiques, juridiques et administratives qui garantissent les droits à la participation ; et
3. Conditions économiques et sociales permettant aux personnes d’exercer leurs droits.

En tant qu’école, organisation ou organisme gouvernemental désireux de renforcer la voix des jeunes, comprendre où vous en êtes vous aidera à identifier les domaines clés pour le changement et l’action. Le Spectre de l’engagement des jeunes est un moyen utile d’identifier le point de départ de votre organisation et l’objectif que vous souhaitez atteindre.

3. Trouver le catalyseur interne

Les organisations et les organismes gouvernementaux (systèmes) s’impliquent dans l’engagement des jeunes pour des raisons spécifiques, tout comme les jeunes. Par exemple, les chercheurs peuvent être motivés pour faire participer les jeunes à la création de leur enquête sur la santé des adolescents, afin de s’assurer que le langage utilisé est adapté à leur public cible. C’est ainsi que la culture de l’engagement des jeunes commence souvent – avec un projet spécifique. Dans la plupart des cas, le projet agit comme un catalyseur, conduisant à une meilleure compréhension et appréciation de la voix et de la participation des jeunes. Une fois que les gouvernements et les organisations ont fait l’expérience directe des avantages de l’engagement des jeunes, ils adoptent généralement d’autres moyens d’impliquer les jeunes dans la prise de décision, l’élaboration des politiques et la programmation.

En tant que champion de l’engagement des jeunes, cherchez le catalyseur interne et profitez de l’occasion pour impliquer non seulement les jeunes, mais aussi les adultes de votre secteur. Donnez aux adultes la possibilité d’interagir avec les jeunes et de faire l’expérience directe de l’engagement des jeunes. Cette expérience contribuera grandement à changer les perspectives.

Étapes initiales pour les praticiens

1. Impliquer les jeunes dès le début

Les jeunes doivent être impliqués dès le début du processus de planification d’une activité ou d’une initiative, y compris dans la définition des objectifs du projet. Les jeunes apportent des idées et des points de vue précieux et peuvent contribuer à faire en sorte que l’initiative trouve un écho auprès d’autres jeunes.

Les jeunes sont souvent exclus de ces premières étapes en raison des idées préconçues des adultes sur leurs intérêts ou leurs compétences. Contrairement à ces idées reçues, de nombreux jeunes apprécient la planification stratégique et ont beaucoup à apporter. Outre leur propre apprentissage, les jeunes apprennent également beaucoup aux adultes à pratiquer et à modéliser un engagement efficace des jeunes tout au long du projet.

2. Fixer des objectifs communs

Lorsque vous avez plusieurs partenaires et parties prenantes, il est important d’établir des objectifs, des valeurs et des principes communs pour une initiative. Prenez le temps d’apprendre ce qui a amené les gens à la table, ce qu’ils espèrent réaliser et comment ils veulent y parvenir. Les initiateurs se situent au niveau individuel, social et systémique. Il faut délibérément prendre en compte ces trois niveaux – établir des objectifs et des principes qui répondent aux intérêts de chaque partie (jeunes, décisionnaires politiques, organisations communautaires, universitaires/experts).

ÉVALUER VOTRE ÉTAT DE PRÉPARATION

Vous souhaitez évaluer l’état de préparation de votre organisation à l’engagement des jeunes ? Consultez cette ressource d’évaluation : Module de préparation organisationnelle ou en ligne sur le site Partageons nos histoires.

Il s’agit notamment de “vérifier les hypothèses” pour s’assurer de leur compréhension mutuelle. Par exemple, si un comité estime que le projet doit être “mené par les jeunes”, discutez de ce que cela signifie. Quel est le rôle des adultes dans une initiative menée par des jeunes ? La définition d’objectifs, de principes et de valeurs communs fournira un cadre de référence permanent qui facilitera la prise de décision et l’exécution tout au long du processus de projet.

3. Établir des partenariats

Le partenariat avec un groupe consultatif existant ou une organisation au service de la jeunesse est un moyen efficace de faciliter l’engagement des jeunes. Les partenariats apportent diversité et force à un projet et peuvent être un excellent moyen d’apprendre de nouvelles pratiques. Les organisations qui travaillent directement avec les jeunes au quotidien seront en mesure de recruter des jeunes, de soutenir leur participation et d’aider à développer des activités qui trouveront un écho auprès de leurs jeunes. Ces organisations seront également en mesure de soutenir les partenariats jeunes-adultes dès le début du processus de planification.

4. Maintenir des contacts fréquents

Des réunions régulières et fréquentes aident le comité d’organisation à définir les tâches qui lui permettront d’atteindre ses objectifs, à collaborer à l’exécution des tâches et à réexaminer les décisions le cas échéant. Cela permet également de favoriser les relations, qui sont la clé d’un engagement efficace des jeunes. Si les partenaires n’ont jamais travaillé ensemble, l’idéal est d’organiser une réunion en face à face dès le début de la phase de planification. Par la suite, des contacts réguliers et des prises de décision peuvent facilement avoir lieu par le biais de conférences téléphoniques et de communications en ligne (telles que le courrier électronique ou Microsoft Teams). Lors de la participation des jeunes à un comité de planification, il faut veiller à répondre aux besoins en matière de transport, à se réunir à des heures qui conviennent aux jeunes et à utiliser un langage et des méthodes de travail accessibles aux jeunes.

5. Identifier les questions de recherche de fond

En s’appuyant sur les objectifs du projet, le comité de planification doit définir les questions clés pour lesquelles la contribution des jeunes est recherchée. Par exemple, si un comité de planification s’intéresse à l’élaboration de politiques scolaires qui encouragent l’activité physique, il peut définir un certain nombre de questions auxquelles il souhaite que les élèves répondent : Qu’est-ce qui vous motive à être actif ? Comment les membres du personnel enseignant et le personnel peuvent-ils encourager l’activité physique ? Quelles activités ou manifestations physiques organisées à l’échelle de l’école vous intéresseraient ? Plus tôt ces questions de recherche seront identifiées, plus cela facilitera l’élaboration de matériel et d’activités visant à favoriser l’engagement des jeunes.

6. Utiliser l’expertise

Chaque personne apporte des compétences et une expertise différentes, mais précieuses. La plupart des comités de planification devraient comprendre des personnes ayant une expertise en matière de politique/programme, des personnes ayant une expérience en matière de recherche et de contenu, des personnes ayant une expérience en matière d’engagement des jeunes et des personnes ayant une expérience directe du “problème” en question. (Il s’agit souvent de jeunes !) Veillez à ce que l’expertise que chaque personne apporte au processus éclaire le travail des autres. Par exemple, les chercheurs peuvent contribuer à garantir qu’un processus d’engagement des jeunes fournira également des résultats de recherche précis. De même, les jeunes peuvent s’assurer que les résultats de la recherche sont pertinents et que les documents préparés par les chercheurs sont présentés dans la langue et le style les plus efficaces pour les participants.

L’engagement des jeunes dans la politique et la pratique

Kathy Berggren-Clive, du ministère de l’enfance et du développement familial de la Colombie-Britannique, dans le cadre de son travail, promeut et soutient l’engagement des jeunes dans l’élaboration des politiques, des services et des programmes. La BC Child and Youth in Care Week (semaine des enfants et des jeunes pris en charge), qui célèbre les jeunes pris en charge par le gouvernement ou qui en sont sortis, est une recommandation directe issue des consultations des jeunes. Les jeunes ont également participé à l’élaboration du nouveau plan de prise en charge des enfants et des jeunes, de la boîte à outils sur l’engagement des jeunes et de la brochure sur les plaintes des jeunes du MEDF. L’engagement des jeunes est au cœur du travail du ministère. L’engagement des jeunes contribue à l’efficacité des programmes, des services et des politiques. Il permet aux organisations de rester enthousiastes, dynamiques et informées. Il aide également les jeunes à développer tout leur potentiel et à former la prochaine génération de défenseurs de la jeunesse. “Au ministère, il s’agit d’améliorer continuellement la qualité. Nous devons comprendre le point de vue du client, afin d’éclairer et d’améliorer nos services.”

7. Prendre en compte la diversité

Les jeunes, les membres de la recherche et les décisionnaires politiques bénéficient tous de la priorité donnée à la diversité. Les critères de participation des jeunes doivent être déterminés par l’initiative : s’il s’agit de vivre avec un handicap, il est logique de recruter des jeunes handicapés. Dans de nombreuses situations, les décisionnaires politiques et les concepteurs de programmes souhaitent s’assurer que les intérêts ethniques, raciaux, linguistiques, géographiques et les expériences vécues sont tous représentés.

Il est également important de rechercher la diversité socio-économique et la diversité en termes de résultats scolaires. On pense parfois que les jeunes qui n’ont pas de bons résultats scolaires ne seront pas intéressés par l’élaboration de politiques ou de programmes. Pourtant, la justice sociale est souvent une véritable source de motivation pour ces jeunes. Ils ont beaucoup à apprendre aux jeunes plus favorisés et aux adultes alliés, si on leur donne un espace sûr pour le faire. Travaillez à la création d’un espace sûr, à la fois en ligne et hors ligne, où tous les jeunes ont la possibilité de participer de multiples façons. Les jeunes peuvent participer à l’élaboration de politiques ou de programmes en ligne en rejoignant des conseils consultatifs virtuels ou des groupes de réflexion, en participant à des enquêtes en ligne et à des sessions de retour d’information, et en collaborant sur des plateformes numériques telles que les forums ou les médias sociaux. Ils peuvent également contribuer en participant à des webinaires, des ateliers en ligne et des assemblées générales virtuelles, où leur contribution peut directement influencer les décisions et les stratégies.

Les jeunes qui peuvent sembler désengagés peuvent apporter un éclairage important sur une question, souvent en raison de leur expérience vécue. La recherche démontre que plus l’expérience des participants est diversifiée, plus les jeunes rapportent des résultats positifs lors d’un événement ou d’un programme²⁰.

8. Recruter des jeunes

De nombreux facteurs peuvent amener un jeune à s’impliquer dans un projet, un programme ou une initiative. Ils peuvent être attirés par une rétribution monétaire, la possibilité de voyager ou le désir d’apporter un changement dans leur communauté. Reconnaître ces motivations est un moyen utile de recruter et de planifier des expériences d’engagement qui répondent à une variété de besoins et d’intérêts.

Créez du matériel pour expliquer l’initiative et ce que l’on attend des participants et participantes. Les candidatures et le matériel de recrutement peuvent encourager les jeunes à commencer à réfléchir aux concepts clés liés à un projet. Veillez toutefois à ce que votre processus de candidature et votre matériel ne fassent pas fuir les jeunes désengagés. Prévoyez une marge de manœuvre pour permettre aux jeunes de “se présenter” avec un mentor ou un ami. Les questions sur les pensées, les intérêts et les liens des candidats avec un sujet peuvent également fournir des critères supplémentaires pour assurer la diversité. Cherchez à obtenir un équilibre collectif d’expériences diverses plutôt qu’une compétition centrée sur l’individu.

L’engagement direct en face à face, par téléphone, par courriel et dans les médias sociaux avec les jeunes, leurs organisations et leurs alliés adultes, contribue à susciter l’intérêt et à mettre les jeunes à l’aise. Le recrutement ciblé et le bouche-à-oreille sont des outils très importants pour aider les jeunes à s’impliquer, en particulier ceux qui sont les moins susceptibles de participer.

9. Proposer des activités préalables à l’engagement

Pour les jeunes : Les activités préparatoires peuvent aider les jeunes à s’enthousiasmer et à s’informer sur un projet à venir. Il peut s’agir d’une enquête en ligne dans le cadre du processus de candidature, d’une vidéoconférence avec des participants sélectionnés ou d’une enquête auprès de leurs amis et de leur famille sur une question donnée. De telles activités aident les jeunes à comprendre le concept de “circonscription” et de voix représentative, et les encouragent à réfléchir aux similitudes et aux différences entre leur propre expérience et celle des autres. Malheureusement, de nombreux jeunes se retrouvent dans une situation où on leur demande de parler au nom de tous les jeunes, sans le soutien d’un adulte pour apprendre à constituer des groupes d’intérêt. Si les jeunes s’engagent dans une position où ils sont censés représenter la “voix des jeunes” (par exemple, en siégeant à un comité consultatif ou à un conseil d’administration), il est important de leur apprendre à consulter les autres.

Pour les adultes : Les adultes ne sont souvent pas sûrs de leur rôle lors d’un événement ou d’une initiative d’engagement des jeunes et il est donc important de les préparer et de les guider. Dans certains cas, le fait de faire remplir aux adultes des quiz, des enquêtes et des formulaires d’autorisation préalables à l’engagement, comme pour les jeunes, peut être un moyen utile d’amener les adultes à réfléchir à leurs expériences et à la manière dont elles peuvent être liées ou différentes de celles des jeunes. Les “formations d’alliés adultes” organisées par les jeunes et axées sur la manière de créer des partenariats positifs entre les jeunes et les adultes peuvent également aider à préparer les adultes à leur rôle lors d’un événement ou d’un projet. Idéalement, les adultes ne sont ni trop directifs ni trop en retrait. La non-participation d’adultes qui tentent de donner de l’espace à la voix des jeunes peut être perçue comme un désintérêt, un manque d’attention et de soutien. Les adultes doivent participer avec les jeunes, tout en veillant à donner la priorité à la voix et à l’expérience des jeunes.

Voir le manuel de formation des adultes alliés (disponible uniquement en anglais) et le livret Alliés adultes en action.

10. Préparer des documents adaptés aux jeunes

Les jeunes (et les adultes !) recommandent les couleurs vives, le texte surligné et en gras, et les paragraphes présentés sous forme de puces comme moyens efficaces de communiquer l’information. L’utilisation de clips vidéo, de photos et d’éléments visuels est également recommandée. En fin de compte, il est important de créer des liens et une pertinence entre les sujets abordés et la vie des jeunes.

Les jeunes recommandent que le contenu préparé par les décisionnaires politiques et les membres de la recherche pour les jeunes contienne des représentations visuelles simples et claires. Par exemple, les graphiques devraient avoir des titres simples qui traduisent des concepts de recherche tels que le « domaine » en équivalents dans le monde réel, comme la « maison » ou l’« école ». Les jeunes impliqués dans le comité de planification peuvent être un atout important pour développer des documents qui seront accessibles et intéressants pour les jeunes participants.

Engager une action

Joyce Sunada, AB, coordinatrice scolaire, a organisé les symposiums Shaping the Future : Façonner l’avenir est une conférence annuelle qui rassemble des membres du personnel enseignant, des professionnels de la santé et du bien-être et des membres de la recherche pour discuter des aspects de la santé globale à l’école à travers une variété de formats d’apprentissage interactifs. Au travers d’ateliers et de conférences, l’événement explore les points de vue des élèves sur la construction d’une communauté scolaire prête pour l’avenir. Les activités et les conversations portent sur la création d’environnements sains, engageants et inclusifs dans les écoles et les communautés.

Façonner l’avenir 2025 aura lieu du 30 janvier au 1er février 2025.

11. Élaborer un plan logistique

L’attention portée aux détails logistiques peut contribuer grandement à la réussite de l’initiative. Mettez en place un plan pour recueillir le consentement du tuteur, les informations médicales, les restrictions alimentaires et les formulaires d’autorisation de photographier ou de filmer. Voici quelques exemples de formulaires. De même, soyez prêt à répondre aux besoins en matière de transport et d’hébergement, à organiser des espaces de réunion, des liens en ligne pour l’engagement virtuel (par exemple, des liens pour les réunions Zoom), un calendrier/agenda, et à soutenir les sorties et les activités.

Il peut être utile de désigner un “responsable logistique” au sein du comité de planification pour veiller à ce que les informations soient collectées, que les dispositions de programmation soient prises et que la logistique ne prenne pas le pas sur la planification relative au processus et au contenu.

12. Se familiariser avec les outils en ligne pour l’engagement virtuel

La pandémie de COVID-19 a entraîné un changement global de l’enseignement traditionnel en face à face vers des méthodes d’apprentissage en ligne et hybrides. Ce changement a nécessité des ajustements significatifs dans les pratiques d’enseignement et la conception des cours². L’intégration de techniques d’apprentissage interactives et d’approches pédagogiques collaboratives est fondamentale pour préparer les élèves à acquérir les compétences professionnelles nécessaires pour appliquer efficacement leurs connaissances théoriques à des situations pratiques du monde réel¹⁵.

L’un des moyens d’encourager l’interaction sociale et d’améliorer la présence dans les cours en ligne est d’intégrer des éléments de conception qui facilitent la communication active entre les élèves et les membres du personnel enseignant²¹. Par exemple, Zoom offre des fonctions interactives et engageantes telles que les emojis, les fonctions de chat, le partage d’écran, les annotations, les sondages, les salles de réunion et les transcriptions en direct. Les applications collaboratives telles que Slack et Discord offrent également aux jeunes un espace interactif et attrayant pour travailler en collaboration tout en discutant. En mettant en œuvre ces stratégies, les membres du personnel enseignant peuvent créer un environnement d’apprentissage intéressant et collaboratif qui favorise des interactions significatives et encourage un fort sentiment de communauté parmi les élèves. Les membres du personnel enseignant qui ont fait des efforts pour faciliter l’interaction en classe, apprendre à utiliser les technologies éducatives et recueillir les commentaires des élèves ont suscité des perceptions positives²².

Conseils pour les alliés adultes :

Soyez à l’écoute : Enregistrez les points importants et les commentaires des jeunes et affichez-les pour que les jeunes sachent que leur voix a été entendue.

Posez des questions : Soyez curieux, plutôt que de faire des déclarations, afin d’éviter la présomption d’autorité conférée aux adultes. Si un jeune dit quelque chose d’inexact ou d’inapproprié, posez des questions pour susciter une réflexion critique. Laissez aux jeunes la possibilité d’exprimer le point de vue que vous, en tant qu’adulte, voudriez faire valoir.

Soyez “vous” : Dans les interactions quotidiennes, l’authenticité et l’honnêteté sont les qualités que les jeunes respectent le plus chez les adultes, et non la “coolitude”, l’humour ou la célébrité. Dites de manière appropriée qui vous êtes et ce que vous faites.

Solliciter l’avis des jeunes : Les jeunes veulent participer au processus de prise de décision. Avant de planifier une activité, un événement ou un projet, demandez aux jeunes ce qu’ils veulent.

Vérifiez vos hypothèses : Remettez en question les préjugés négatifs que vous et/ou d’autres adultes peuvent avoir sur les jeunes. Tous les jeunes ne sont pas les mêmes, soyez ouverts à des relations nouvelles et positives.

Expliquez les décisions et les restrictions : Si une activité ou une idée proposée par les jeunes n’est pas possible (pour des raisons de budget, de délais, d’adéquation…), expliquez-le aux jeunes au lieu de leur dire simplement “peut-être” ou “non”.

S’adapter et apprendre : Restez ouvert aux commentaires et soyez prêt à adapter votre approche en fonction des besoins et des préférences des jeunes avec lesquels vous travaillez.

Renforcement positif : Reconnaissez et célébrez les réussites et les contributions, aussi petites soient-elles. Le renforcement positif peut stimuler la confiance et la motivation.

Conseils pour les alliés adultes dans le cadre d’un engagement virtuel :

Soyez présent et disponible : Veillez à être constamment présent et réactif. Des contrôles réguliers et le maintien de canaux de communication ouverts peuvent contribuer à instaurer la confiance et la fiabilité.

Utiliser des outils engageants : Utilisez des outils et des plateformes interactifs qui rendent l’engagement amusant et dynamique. Des outils tels que les tableaux blancs virtuels, les sondages et les salles de réunion peuvent rendre les sessions plus interactives.

Faites preuve de souplesse en matière de communication : Reconnaissez que tout le monde ne communique pas de la même manière. Proposez différentes méthodes d’engagement, telles que les appels vidéo, les salons de discussion et le courrier électronique, afin de tenir compte des préférences de chacun.

Fournir des conseils et une structure : Tout en laissant libre cours à la créativité et à l’expression, il est également important d’offrir une structure et une orientation claires. Définissez les attentes et les objectifs des engagements virtuels pour que les choses restent organisées et utiles.

Favoriser la collaboration : Encouragez les activités de collaboration qui permettent aux jeunes de travailler ensemble sur des projets ou des discussions. Cela peut contribuer à créer un sentiment de communauté et de travail d’équipe.

S’attaquer à la culture numérique : Veiller à ce que les jeunes soient à l’aise avec les outils et plateformes numériques utilisés. Fournir une formation ou des ressources si nécessaire pour les aider à naviguer efficacement dans les environnements virtuels.

Faire attention au temps d’écran : équilibrer l’engagement virtuel avec des activités qui n’impliquent pas d’écran. Encouragez les activités hors ligne et les pauses pour prévenir l’épuisement et promouvoir le bien-être général.

Un cadre d’indicateurs

L’engagement des jeunes est à la fois une science et un art. Il existe des pratiques prometteuses qui sont en corrélation avec des résultats positifs, mais il n’y a pas une seule “bonne” façon d’impliquer les jeunes. Le cadre d’indicateurs développé pour cette boîte à outils offre une vue d’ensemble des pratiques qui correspondent à des qualités efficaces d’engagement des jeunes. Pour chaque section du guide pratique, le cadre décrit comment ces indicateurs pourraient se présenter à différents points de référence. L’outil d’évaluation offre aux praticiens une liste détaillée d’indicateurs qui les aideront à évaluer leurs pratiques organisationnelles et à planifier l’avenir. Les indicateurs inclus dans cette boîte à outils ne constituent pas une liste prescriptive et exhaustive. Ils offrent plutôt un résumé des pratiques prometteuses. Certains de ces indicateurs peuvent ne pas être pertinents dans votre contexte. N’hésitez pas à commencer modestement ou à donner la priorité aux domaines dans lesquels vous aimeriez commencer.

Évaluer votre pratique (Initiating)

• Cadre des indicateurs
• Outils d’évaluation

LES OUTILS D’ÉVALUATION

Pour d’autres outils d’évaluation, veuillez consulter la plateforme Partageons nos histoires de la Commission des élèves. Cette plateforme d’évaluation en ligne comprend des outils validés sur le plan académique pour évaluer l’engagement des jeunes. Consultez ces outils relatifs à l’initiation de l’engagement des jeunes :

• Préparation organisationnelle
• Module de leadership
• Enquête auprès des jeunes et des adultes
• La tête, le cœur, les pieds et l’esprit

Relier les différents niveaux d’engagement